La construction

Écrit par Jean-Pierre le .

 

 

 

 

 

 

Genèse du projet :

A l’origine, j’avais un newton Orion 200 en f/d 4,9 sur une monture skyView pro, mais çà, c’était avant.

Le déplacement de ce setup était relativement aisé compte-tenu de son modeste poids. Et puis un jour, souhaitant me doter d’un ensemble un peu plus conséquent, et surtout équipé d’un goto, j’ai acheté d’occasion un MEADE RCX400 en 10″ f/d 8 avec son trépied.

La bête est néanmoins relativement lourde (tube + monture à fourche = une trentaine de kilos), son trépied également (tubes télescopiques de 70mm de diamètre + tête relativement massive).

J’ai complété le tout d’une table équatoriale qui tare dans les 8 kilos.

Bon, vous l’aurez compris, la mobilité avec ce genre d’engin, c’est pas de tout repos. Ceux qui ont mal au dos, passez votre chemin !

A cela, on ajoute les temps de montage/démontage, les réglages, le peu de soirées dans l’année où le ciel est dégagé avec une lune pas trop envahissante, auxquelles on retire celles où on a pas envie. On arrive vite à un nombre d’utilisations relativement réduit.

C’est ainsi, que d’une façon assez logique, je me suis orienté vers la construction d’un abri. Habitant dans un lotissement avec un terrain aux dimensions limitées, je me suis résigné à me limiter à un abri de 2m par 2,20m. Ce n'est pas immense, mais j’ai de quoi tourner autour du télescope.

La construction de l’abri :

L’abri est classique, avec un toit roulant sur des rails. J’ai étudié d’autres solutions, mais qui se révélaient assez complexes à mettre en œuvre.

Afin de soutenir le pilier qui allait supporter la monture du télescope, une fondation de 80 x 80 x 80 cm a été creusée. Le sol est riche (si je peux m’exprimer ainsi) en terre glaise. Les derniers centimètres ont été gagnés difficilement à la pointe de la pioche. Le ferraillage est en fer tor de 10. Le pilier a été construit avec des parpaings spécifiques de 30 x 30 cm, rempli de béton et ferraillé comme il se doit.

2 gaines électriques de 25 mm ont été passées dans le pilier : une pour le 220V et l’autre pour le câblage informatique.

Pour fixer la platine support de la table équatoriale, j’ai utilisé des manchons taraudés, qui servent à mettre bout à bout les tiges filetées. J’ai coupé des morceaux de tiges filetées, vissées à moitié dans les manchons. L’autre extrémité de chaque tige filetée a été tordue pour bien être prise dans le béton et éviter sa rotation. J’avais confectionné un gabarit en contreplaqué pour maintenir les tiges filetées durant la prise du béton dans le pilier.

 

Les 2 « technichiennes » qui ont suivi et inspecté méticuleusement la construction de l’observatoire (des fois qu'on puisse le reconvertir en niche géante !).

Télescope 01

 

 

La dalle est soutenue par 4 micro-pieux. 4 trous de 30 cm de diamètre et de 80 cm de profondeur ont été creusés dans chaque angle à l’aide d’une tarière thermique.

Avec cette terre glaise, à chaque fois que la tarière tombait sur un caillou, elle se bloquait et avec mon fils à l’autre extrémité de la poignée, on se faisait joyeusement éjecter.

J’avais prévu une dalle de 20 cm d’épaisseur. J’aurais pu certainement me limiter à 15 cm.

Des plaques de polystyrène expansé de 20 mm ont été placées au niveau de la fondation du pilier et autour de ce dernier, pour désolidariser la dalle du pilier.


 

Un film plastique a été placé au fond du trou afin d’éviter les remontées d’humidité.

Un treillis a été confectionné à l'aide de fers tor avant de couler le béton de la dalle.

 

 

36 des 42 sacs de béton qui ont été nécessaires rien que pour la dalle.

Le poids d'un sac est de 40kg. Mon dos a été soumis à rude épreuve.

C’est quand il a fallu transporter tous les sacs que je me suit dit que 15 cm d’épaisseur auraient probablement été suffisant.

Heureusement que la bétonnière s’occupait de malaxer le tout.